Sacha SOSNO

Sacha Sosno, (1937-2013), a vécu et travaillé à Nice, Monaco et New-York. Avec son concept sur l’oblitération, Sosno poursuit depuis les années soixante-dix une exploration du détournement entre classique et moderne. De nombreuses réalisations monumentales à son actif, il s’oriente de plus en plus vers une collaboration “sculpture-architecture”. Il réalisera à Nice la Bibliothèque Régionale La "Tête Carrée", aluminium, 26 mètres de haut, une sculpture habitée, puis à Cagnes-sur-Mer "Le Guetteur" Centre Commercial Polygone Riviera 22 mètres de haut, également sculpture habitée. Il fut le premier théoricien (juin 1961) de l’Ecole de Nice. La ville de Pékin lui a commandé une sculpture monumentale (un cheval de 12 tonnes qui s'élance vers le ciel) pour le nouveau centre de la capitale chinoise, quartier C.B.D..
“L’art de l’oblitération, ce serait un art qui dénonce les facilités ou l’insouciance légère du beau et rappelle les usures de l’être, les reprises dont il est couvert et les ratures, visibles ou cachées, dans son obstination à l’être, à paraître et à se montrer…”
“En fait il faut que même oblitéré cela chante encore. Il faut que l’oblitération chante. Un chant n’est d’ailleurs pas nécessairement quelque chose de gai. Cela doit être émouvant. Quelque chose qui émeut encore dans l’oblitération, c’est l’unicité, le une fois. La péremption. Le billet avec lequel on ne peut plus voyager. Le semelfactif de l’existence qui se rappelle à nous.” (E.Levinas in De l’oblitération entretien avec F. Armengaud, éd. La Différence, Paris 1998.)
“L’information passe sous l’oblitération” (Arman).
“Sosno ne caviarde pas ses images par infantilisme ou par superstition, en croyant exorciser ainsi les faits, il entend révéler au contraire la trame imaginaire de toute perception et la précession du fantasme sur le réel-précession propre à l’être humain et génératrice d’angoisse, d’intelligence et d’invention.” (M. Thévoz in Fascination de l’absence, 1991)